Des essais au 40D

Saturne était mon objectif principal lors de cette session, mais il s’est avéré qu’elle était bien trop basse sur l’horizon pour espérer sortir quelque chose de correct, je me suis donc rabattu sur quelques essais avec mon reflex 40D.

Essai n°1

Le premier essai s’est porté sur la Voie lactée. J’ai donc orienté l’objectif en direction du sud, là ou notre galaxie nous apparait avec un maximum d’éclat et j’ai procédé à l’acquisition de 20 poses de 25s chacune.

  • ouverture: 2.8
  • focale: 18mm
  • iso: 1600
  • pose: 20
  • exposition: 25s
  • dark: 10

Les défauts de coma de l’objectif ouvert au maximum sont clairement visibles sur les bords de l’image, cela se traduit par des étoiles étirées qui ressemblent à des pâtés.

Essai n°2

J’ai ensuite tenté de faire un filé d’étoiles. J’ai donc enchainé une grande quantité de pose les unes derrière les autres pendant plus d’une heure en pointant l’appareil vers le nord. Ces poses sont ensuite assemblées pour mettre en évidence la rotation apparente des étoiles dans le ciel.

  • ouverture: 2.8
  • focale: 18mm
  • iso: 800
  • pose: 173
  • exposition: 25s

Cette photo met en évidence les différentes couleurs des étoiles. La couleur va du rouge pour les plus froides au bleu pour les plus chaudes.

Articles sur la lumière

Vous pouvez dès à présent retrouver une serie d’articles consacrés à la lumière.

Ils sont très succincts et aussi simple que possible afin de permettre à chacun d’appréhender rapidement les différents phénomènes et particularités de la lumière. Si vous souhaitez approfondir, une recherche sur internet vous offrira largement de quoi étancher votre soif de connaissance sur chacun des sujets.

Grand et Petit Nuage de Magellan

J’ai profité d’un voyage sur l’île de la Réunion et de son ciel Austral pour expérimenter mes premières acquisitions grand champ à l’aide de mon appareil Canon 40D.

J’ai effectué 20 poses successives de 25 secondes chacune ainsi que 5 « darks ». Les images darks sont des acquisitions faites avec le bouchon sur l’objectif et sont utiles au moment du traitement afin d’éliminer le « bruit » résiduel du capteur numérique.

L’appareil était réglé avec les paramètres suivant:

  • ouverture: 2.8
  • focale: 18mm
  • iso: 1600

et maintenant le résultat:

pour une première c’est pas si mal !

ADC (Atmospheric Dispersion Corrector)

Le dernier élément à intégrer mon setup spécial photo planétaire est un ADC. ADC pour Atmospheric Dispersion Corrector, donc en français un correcteur de dispersion atmosphérique.

La lumière provenant de l’espace, avant d’être capturée par la caméra traverse l’atmosphère terrestre. Cette traversée se fait non sans perturber la propagation des rayons lumineux et engendre ce que l’on appelle une dispersion chromatique, c’est à dire que les différentes longueurs d’ondes ne sont pas déviées de la même façon, exactement à la manière d’un prisme qui décompose la lumière. Cet effet est d’autant plus important que l’on traverse une atmosphère de plus en plus épaisse, c’est pour cette raison que cette dispersion est d’autant plus forte que l’objet est proche de l’horizon.

Cette dispersion dégrade évidement la qualité des photos car les différentes couches d’acquisition rouge, verte et bleu ne se retrouvent pas parfaitement alignées et provoque une perte de contraste et de résolution des images.

C’est ici que l’ADC entre en jeu, à l’aide de deux prismes, il permet de compenser le décalage entre les différentes longueurs d’ondes et ainsi améliore la qualité des acquisitions sur des photos à haute définition du type planétaire.

Voici à quoi ressemble un ADC:

Les deux manettes permettent de faire varier l’orientation des deux prismes l’un par rapport à l’autre afin de compenser plus ou moins la dispersion.

Bientôt de nouvelles photos intégrant ce nouvel élément !

Univers de lolo